Aoe

Rencontre et au revoir.

Lundi 17 janvier 2011 à 21:07

 Le 17 Janvier 2011, 20h54

Une musique sourde résonne bas dans ma tête, elle fait vibrer mon oreille interne de façon à ce que le monde autour de moi chavire. La musique, c'est affaire de sensation, et je sensationne que mon lit est un bateau, mon lit est un Navion, il plane haut au dessus de vos rêves quand vos yeux sont fermés et que le ciel est d'encre.Et alors, non content d'être bercé par une literie magique, je prends peur. Un visage passe furtivement devant mes yeux, un souvenir à moitié effacé refait surface, je me remémore le passé, le temps où j'avais 5 ans. Je revois tous ce(ux) que j'ai perdu en route, ils défilent un par un devant moi comme les spectres de regret. Je crois que ça s'appelle mélancolie. Je n'ai rien à fumer, je n'ai rien à boire. Je ne veux rien fumer, je ne veux rien boire. Je n'en ai pas besoin : j'ai la musique. Elle s'accélère, elle bat en rythme et secoue mon lit qui chavire dans les nuages sombres de la nuit, je me tiens au matelas pour ne pas tomber, ce sont maintenant des lieux qui défilent autour de moi. Je suis dans les maisons de mon enfance, dans les classes de mon éducation, aux endroits où je me sentais bien, une balançoire s'élance dans un mouvement qui me donne la nausée, vide. Au revoir, balançoire, la musique ralentit. Elle redevient plus sourde, comme un espoir de Happy End, je ressens pourtant un pincement aux coeurs - oui, j'en ai plusieurs - tandis que les premières paroles raisonnent. Et maintenant que les souvenirs et les lieux sont passés, il ne me reste que mon lit qui se pose doucement dans ma chambre impersonnelle, je suis dans le noir de la nuit et mes yeux se posent sur cette nappe blanche, accrochée sur le mur. Et tandis que les dernières notent s'emmêlent, les larmes montent vite et retombent, en relisant les quelques mots de mes amis que j'arrive encore à lire dans la pénombre. Le lecteur est en mode Lecture en boucle, la chanson redémarre, les notes sourdes reprennent, les souvenirs vont passer de nouveaux à la file indienne, et ce sentiment de mal-être ne me quittera pas avant quelques soirées encore, avant quelques nuits encore passées à écouter la chanson de mélancolie.

Love like a sunset.
 
Rémy

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