Aoe

Rencontre et au revoir.

Mercredi 22 décembre 2010 à 22:56

Le 22 Décembre 2010,  20h21. VDM.

Solitude, quand tu nous tiens...

Certes, je suis un cas social. La vie n'est belle que pour ceux qui le décident. Pour ma part, j'ai décidé que la vie serait conne. Eh bien quoi, rien de plus idiot, stupide, con, débile, abruti, arriéré et autre, que de se casser le cul pour trouver un travail et quelqu'un avec qui vivre ? C'est bien con tout ça, mais ça me fait bien rire.
Quand j'étais petit, je vivais dans l'espoir que la magie, les pokémons, et Bob l'éponge existaient. Maintenant que je sais qu'ils sont des mensonges, je n'ai plus qu'à rire d'un monde si moche, si gris et si peu original, je n'ai plus qu'à me moquer de lui et me moquer de moi, qui ne suis ni un ogre, ni un elfe, ni un magicien. Je n'ai plus qu'à me moquer de vous, qui êtes en train de lire ces lignes.
Inévitablement : je me ris de ce monde en perdition, qu'il essaie de me nuire, je l'accueillerai de bon coeur.

 

Rémy

Vendredi 10 décembre 2010 à 23:03

 Le 10 Décembre 2010, 22h57

Je l'avoue sans gêne aucun, avec une satisfaction même de tremper ainsi dans l'original : le vomi fait parti intégrante de ma vie. Vous m'en verrez désolé si vous trouvez cela étrange ou même inquiétant. Mais c'est un fait simple et bon. Jusqu'à cet instant même, j'ai passé ma vie à vomir. J'ai vomi mes cris à ma naissance. D'ailleurs, ne trouvez vous pas cela étrange, que ces premiers cris, qui sont la première de notre expression, sont étrangers de notre mémoire ? J'ai vomi ma colère en devant quitter ma maman, à la maternelle. J'ai vomi ma joie après avoir couru pendant une demi heure sans m'arrêter. J'ai vomi de douleur à chaque fois que ma température montait. J'ai vomi d'anxiété à l'idée de tel ou tel évènement. J'ai vomi mon bonheur lorsque ma petite soeur est née. J'ai vomi de peur lorsque mes amis furent en piteux état. J'ai vomi de tristesse lors de la perte d'un être cher.
J'ai passé ma vie à vomir, et je continuerai à la passer ainsi. Vomissant mes larmes de nuits à autres, vomissant mes sourires et mes conneries de jours en jours, vomissant mes inquiétants sentiments, vomissant la vie pour dégoûter la mort.

Rémy

Dimanche 5 décembre 2010 à 13:51

 Le 05 Décembre 2010, à 13h43

La musique est un monde à part, dans lequel nous trempons une petite part de notre âme. Elle est joie et elle est tristesse. Elle est empathie et émotion à l'état pure. Elle est le catalyseur de notre énergie. Elle est la force d'inertie qui nous pousse vers l'avant. Elle est la mesure qui bat notre vie. La jeune fille est dans une salle vide d'une blancheur immaculée et brillante. Rien ne résonne sinon les sons de la musique qui ricochent sur les murs. Et malgré la froideur de la salle et le vide effrayant qu'elle présente, la jeune fille rayonne de joie. Ses membres s'agitent en rythme avec la musique. Elle pourrait rester là des heures, à bouger, en empathie avec elle même. Le sourire rayonnant qui barre son visage est si pur et vrai qu'il en fait oublier le reste du spectacle. On ne voit qu'elle, il n'y a qu'elle à voir. Elle ne voit personne, elle entend juste la musique. Et elle s'oublie à la frénésie de la danse, elle s'enivre du délice musical. Son âme n'est plus vie, elle est musique. Ce qui est dix fois mieux. Ce qui est cent fois mieux.

Happiness hit her like a train on a track.
 
Rémy
 

Lundi 29 novembre 2010 à 21:59

 Le 29 Novembre 2010, 21h38

A l'intérieur d'une vieille cabane en bois mouillé, une vieille dame observe le paysage à travers une fenêtre sans pouvoir en profiter dans son intégralité. Elle maudit l'encadrement de la fenêtre qui l'empêche de voir le paysage à l'infini, et elle rage intérieurement d'être séparée de la beauté de l'extérieur par cette vitre de verre. Elle frissonne tandis qu'une petite fille tout de blanc vêtue passé devant sa fenêtre. Seul le bruit étouffé par la fenêtre du rire cristallin de la gamine atteint les oreilles de l'aïeule. Et alors que la silhouette chétive de la petite réapparaît dans son champ de vision, la dame se lève de son siège de bois avec un léger gémissement. La jeune fille, dehors, est allongée dans l'herbe verte qui borde la lisière de la forêt, elle semble paisible dans son immobilité.
Dans un excès de colère, la dame pousse son siège sur le côté, le renversant sur le sol poussiéreux. Elle rage contre la jeunesse, elle rage contre cette petite fille qui, non contente de la vie qui grandit en elle, se contente de rester chue sur le sol, elle rage contre la fenêtre qui n'est qu'un exemple de plus de son enfermement. Tandis que les perles salées coulent le long de joues ridées de la dame, elle prend son élan en fermant les yeux, sans se rendre compte qu'elle est pied nue. Avec la foi fulgurante envers la vie et une joie extrême, elle plonge droit dans la fenêtre qui n'a jamais semblée si dure et infranchissable que cela. La petite fille n'a toujours pas bougé dans son matelas végétal, et le plongeon dans la liberté de la vieille dame semble durer éternité, elle atteint finalement la fenêtre, et le verre qui la séparait du reste du monde semble alors n'avoir jamais existé. Non pas parce qu'il se brise en mille morceau mais parce qu'il s'évapore au contact de sa peau. Dans un final exaltant et un ultime soubresaut, la dame se retrouve les deux pieds nus dans les fougères, debout avec la grâce d'une fleur plantée dans le sol mouillé.
Laissant les odeurs envahir ses narines, laissant ses cheveux planer dans le vent, laissant les sensations de la vie s'écouler en elle. La dame ne bouge que de longues minutes plus tard. Elle s'avance vers la jeune fille inerte, et sans colère aucune, s'allonge à ses côtés. C'est ainsi qu'elle comprend, que la liberté et que la vie ne résident pas dans le mouvement ni dans la découverte, mais juste dans l'acceptation et l'admiration.
Elles restent ainsi allongées toutes deux, observant l'azur du ciel et la cime des arbres centenaires, sentant l'odeur de l'écorce et des fougères, le picotement de l'herbe sur leur peau et le bonheur de vivre en totale immersion dans cette nature, jusqu'à ce que les saisons passent et que la neige tombe, ne profitant que du spectacle du cycle, sans jamais s'en lasser. Toutes deux restent, immortelles, car elles ont compris la vie.
 
Rémy

Samedi 27 novembre 2010 à 23:13

 Le 27 Novembre, à 23h03

Ce soir, c'est la crise de pessimisme. Je ne suis pas L'homme qui voulait vivre sa vie, ni même L'homme qui va vivre sa vie. Je suis juste un homme - et encore, c'est vite dit. Et en cette période trépidante durant laquelle chacun d'entre nous recherche sa destinée tout en se disant qu'il n'a toujours pas fait ses achats de Noël, je ne fais que m'apitoyer sur mon sort. Non pas que je sois triste ou déprimé, il s'agit juste de mon manque d'intérêt soudain pour mon avenir lointain. Mes pensées planent dans l'obscurité froide de l'hiver, elles entreprennent de m'inspirer du dégoût. Un dégoût pour la simple notion de vie qui semble si merveilleuse et si humaine alors qu'elle ne l'est pas tellement, finalement. C'est quoi la vie sinon une suite de banalités qui s'accumulent ? Sinon l'attente de la mort qui de toute façon, arrivera et prendra tout ce dont on est fier ? Sérieusement, quelle est la différence entre une personne qui gagne sa vie plus qu'elle ne le devrait et celle qui s'en sort tout juste ? C'est certain que de telles pensées ne vont pas m'aider à trouver la motivation. Mais le bonheur semble tellement ne pas résider dans cette perfide recherche matérialiste que je n'arrive pas à trouver l'étincelle pour faire démarrer le moteur de mon courage. Finalement, peu importe mon travail futur, il ne sera qu'une moindre partie de ma vie, l'important ne réside pas là dedans. J'en suis persuadé. Je ne ferai que ce que j'aime, pour ce(ux) que j'aime.

Rémy

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