Aoe

Rencontre et au revoir.

Vendredi 29 octobre 2010 à 15:30

 Le 29 Octobre 2010, 15h03

Ma mère n'est qu'une capitaliste. Elle m'a appris à pendre le linge de manière à obtenir le plus de profit, en utilisant le moins de places et de pinces à linges. Je m'en fiche, je suis écologiste, je me ferais teindre la peau en vert si je le pouvais, tout en versant ma bouteille de coca dégazé dans l'évier de ma cuisine - C'est pas écologique, vraiment ? Je m'en excuse dans ce cas, mais c'est dans l'espoir qu'un jour, la rivière derrière chez moi se transforme en un magnifique torrent de Coca. Vous le percevez, le capitaliste qui est en moi ? Il me dégoûte un peu. Si je le pouvais, je le vomirai sur les pieds de mon père. Je suis sûr qu'il le lécherait pour en tirer meilleur profit.
Finalement, à mort les plantes, à mort l'eau bleu et les petits oiseaux chantant. Vive le sang et le CO2, vive le sexe et les capotes qui flottent dans les flaques d'eau. Je veux juste faire la fête, encore et encore, sans avoir à me soucier de grand chose sinon de ne pas vomir tout ce que j'ai bu afin de profiter encore et encore. Je veux juste voir un sourire béat sur le visage de mes amis, même s'ils ne sont pas heureux mais déchirés, c'est peut-être à ce moment là qu'on se sent le mieux. Je veux qu'on s'allonge tous ensemble sur le sol d'un endroit incongru pour y partager nos nuits, nos rêves et nos balbutiements. Pas d'écologie, pas de profits, juste la perdition, et l'anarchie.
Rémy

Jeudi 28 octobre 2010 à 17:39

 Le 28 Octobre 2010, 17h22

Après une semaine d'abstention, me voilà de retour. Non pas pour vous jouer un mauvais tour, l'inverse, oui.

Mes géniteurs sont absents depuis plusieurs jours maintenant ; et bizarrement, ma maison n'a pas encore brûlée, et mes animaux ne sont pas encore morts. Mon père vante les bienfaits du soleil des Pyrénées Orientales à chaque fois que je l'ai au téléphone, je devrais lui faire écouter la chanson de la pluie dans Bambi, il arrêterait de me faire chier. Certes, j'ai appris une chose, je n'ai pas peur de rien, mais j'ai peur de tout. C'est tout à fait logique après tout, si je ne suis pas dégoûté à la vue d'une araignée ou d'une... coccinelle, c'est sans doute parce qu'en fait je suis dégoûté de tout le reste ! Non pas le reste qui fait parti du tout, mais plutôt ce qui fait parti du "Peut-être". J'ai juste peur des conséquences de ce que je pourrais faire. Putain. Je suis dans la merde ! Parce qu'avec le nombre de conneries que je fait, que je dis, que j'ai fait, que j'ai dit, que je ferai, que je dirai, je vivrai sans doute une belle et courte vie dans la misère mentale la plus totale. Et croyez moi, le fait que j'écrive cela en écoutant une chanson de Disney n'y change rien. Néanmoins, si je n'ai peur de rien, si j'ai peur de tout, je m'en tamponne les testicules sur le crâne d'une grand mère chauve, parce que je ne le ressens pas. Je ne ressens rien sinon la frustration de ne rien ressentir, ou l'impression de frustration de ne rien ressentir alors qu'en fait je ressens sans doute en croyant le contraire. Sus aux conneries philosophiques, suce aux plaisirs de la vie. Peace.

 
Rémy
 

Jeudi 21 octobre 2010 à 21:24

 Le 19 Octobre 2010, de mon réveil à mon coucher.

Agonie. Quoi ? Non, je ne meurs pas. Mais j'ai froid. Je me réveille à 8h... Et si je manifestais ?... Pfff... En fait non, j'ai pas la tête à ça. Je me réveille à 10h... Tiens... J'ai deux heures de maths, si j'y allais ? Pfff... En fait non, j'ai pas la tête à ça. Je me réveille à 11h. Tiens, si j'allais prendre une douche ? Si je rejoignais Léa au Lochness pour passer l'après-midi à me les geler sur un bateau en bois qui flotte sur du plastique ? Contrairement aux apparences, cette dernière question rhétorique n'était pas une métaphore. Vu que j'avais le choix entre passer deux heures à synthétiser du paracétamol ou alors passer deux heures avec des amis dans le froid Boulonnais, j'ai choisi la deuxième option. (Bad Idea) Ouais... Mon cerveau recommence à parler anglais.
Première journée d'Agonie.

Le 20 Octobre 2010, de mes heures conscients à mes heures inconscientes

Agonie. Pour du bon cette fois, je ne tremble pas, j'ai carrément le parkinson là. J'ai quand même réussi à finir mon Amélie Nothomb. Si pour elle, les tubes avalent tout ce qu'ils trouvent, pour moi, les tubes vomiraient tous ce qu'ils pourraient vomir. Je suis un tube vomissant. C'est tellement logique que ça pourrait être le titre d'une chanson de Philippe Katerine. Cependant ! Voyons les choses du bon côté, lorsque l'on est un tube vomissant, rien n'a plus d'importance à part le fluide qui vous sort du corps, plus besoin de vous tracasser l'esprit avec les petits tracas du quotidien, qu'ils vous paraissent alors futiles, ceux-là ! Et puis heureusement, j'ai pu achever ma journée d'agonie en tête à tête avec Nicole Kidman, dans le sombre château où elle vit dans Les Autres.
Deuxième journée d'agonie.

Le 21 Octobre 2010, à 21h13

Agonie ? Ou résurrection ? Mon esprit ayant décidé dès la naissance d'être d'un paradoxe utile à m'empoisonner la vie. Je ne saurai le dire. En tout cas, j'ai quitté mon état de tube vomissant (Amélie Nothomb, sort de ce corps), petit à petit, et j'ai redécouvert les joies de tenir debout. Étrange comme un mal de gorge peut vous empêcher de tenir debout, non ? En tout cas, mon état précédemment végétatif n'était finalement pas si mal... J'en viens presque à regretter de ne pas être resté un bébé, pervers polymorphe... Non, je suis devenu un enfute (J'ai regardé Menu W9 pendant mon agonie, ça ne m'a pas réussi. Sachez qu'un enfute est un enfant qui n'est pas encore tout à fait adulte, mais un adulte qui n'est pas tout à fait enfant.) pervers polymorphe. Dans les deux cas, une chose est sûr, la SODOMIE est mon royaume.
 
 
Résurrection

Rémy dit :

Dieu l'a dit
Quand Rémy ne vomira plus de pipi dans l'évier et qu'il mangera des chips, c'est qu'il sera guéri !
Léa dit :
*o* Waaaaaaaaaaaaaah !

Agonie

Rémy dit :
Mais bon, là c'est comme sortir sa tête d'un trou dans lequel on était tombé pour se rendre compte qu'à l'extérieur du trou c'est pas mieux -_-'
Morgan dit :
Evidemment, on avance pas avec des analogies pareilles u_u'

Dimanche 17 octobre 2010 à 20:48

 Le 17 Octobre 2010 à 20h26.
(Putain, déjà)

Ce n'est pas le souvenir de la soirée d'hier soir qui habite mon esprit. Ni même toute autre chose en rapport à elle. Mon âme est assaillie, non pas par milles questions inutiles qui ne pourraient que m'éloigner de mon but - c'est quoi ce délire, j'ai un but moi ? - mais plutôt par une vague de sentiments manquant de me noyer. Et tandis que la même chanson tourne en boucle dans le lecteur depuis un instant t0 déjà bien éloigné, je ne peux que m'enfoncer et me noyer davantage dans cette vague.
Une vague de sentiment, mais il a fumé quoi ? C'est ce que vous devez vous demander... Je n'ai rien fumé. Rien bu. Rien pris. C'est l'avantage d'être moi, pas besoin de boire pour se rendre malade, pas besoin de fumer pour penser. C'est tout naturel, je vomis et je pense. Tout cela traite presque de la scatophilie. Certains diront que la vie est faite pour être vécue. Et que la vie, sans le plaisir d'un verre ou d'une cigarette, n'est pas la vie. Sans doute que ce n'est pas mon plaisir, dans ce cas. Je ne suis ni alcoolique, ni drogué. Alice avait peut-être raison, si ça se trouve. Je ne suis rien. Cela voudrait dire que je suis destiné à ne pas vivre.
Je ne me résoudrai pas à une vie morte. Alors tant pis, peut-être que je m'invente des problèmes, peut-être que cette vague n'est qu'un faux monstre sorti de mon imaginaire. Mais c'est pas important, au moins, je vis. Peut importe si on doit dire Réussir sa vie ou Réussir dans la vie. Ce que je pense, moi, c'est qu'on ne doit pas réussir sa vie, mais on doit la vivre, tout simplement.

Aoe

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