Le 17 Octobre 2010 à 20h26.
(Putain, déjà)

Ce n'est pas le souvenir de la soirée d'hier soir qui habite mon esprit. Ni même toute autre chose en rapport à elle. Mon âme est assaillie, non pas par milles questions inutiles qui ne pourraient que m'éloigner de mon but - c'est quoi ce délire, j'ai un but moi ? - mais plutôt par une vague de sentiments manquant de me noyer. Et tandis que la même chanson tourne en boucle dans le lecteur depuis un instant t0 déjà bien éloigné, je ne peux que m'enfoncer et me noyer davantage dans cette vague.
Une vague de sentiment, mais il a fumé quoi ? C'est ce que vous devez vous demander... Je n'ai rien fumé. Rien bu. Rien pris. C'est l'avantage d'être moi, pas besoin de boire pour se rendre malade, pas besoin de fumer pour penser. C'est tout naturel, je vomis et je pense. Tout cela traite presque de la scatophilie. Certains diront que la vie est faite pour être vécue. Et que la vie, sans le plaisir d'un verre ou d'une cigarette, n'est pas la vie. Sans doute que ce n'est pas mon plaisir, dans ce cas. Je ne suis ni alcoolique, ni drogué. Alice avait peut-être raison, si ça se trouve. Je ne suis rien. Cela voudrait dire que je suis destiné à ne pas vivre.
Je ne me résoudrai pas à une vie morte. Alors tant pis, peut-être que je m'invente des problèmes, peut-être que cette vague n'est qu'un faux monstre sorti de mon imaginaire. Mais c'est pas important, au moins, je vis. Peut importe si on doit dire Réussir sa vie ou Réussir dans la vie. Ce que je pense, moi, c'est qu'on ne doit pas réussir sa vie, mais on doit la vivre, tout simplement.

Aoe