Le 08 Novembre, 22h52

La figure de diffraction de la lumière blanche est un spectre continu de couleurs allant du violet au rouge. Le domaine du visible est un obstacle infranchissable à laquelle ma liberté se heurte. L'infinité bornée d'un spectre continue empêche mon conscient d'imaginer au delà du réel. Sérieusement, ma plus grande frustration provient du fait qu'il n'existe pas un nombre infini de couleurs. Mon rêve est tout simplement d'en inventer une nouvelle, une couleur qui n'existe pas. Une fois que je l'aurais découverte, je lui donnerai un nom qui n'existe pas. Or, l'inexistence d'une infinité de lettre empêchera à ma couleur inexistante récemment découverte d'avoir un nom nouveau. Il me faudra alors découvrir un nouvel alphabet, ou mieux : inventer un nouvel alphabet. Une fois que j'aurais inventé mon nouvel alphabet avec lequel j'aurais pu nommé ma couleur inexistante récemment découverte, je pourrais diffuser ma découverte dans le monde entier grâce à internet.
Tandis que ma liberté tend vers 0, ma volonté d'exploiter chaque parcelle de mon imagination bornée par la réalité tend vers l'infini positif. Je suis libre de m'habiller comme je veux, mais je ne dispose pas d'une infinité de vêtements. Je suis libre d'aller où je veux, mais je ne dispose pas des moyens d'aller sur la lune. Je suis libre de dire ce que je veux, mais je ne peux pas dire à mon prof de maths que la limite à son flot ininterrompu d'inepties est mon désintérêt total pour sa matière. Je suis libre de tout donc je ne suis libre de rien, car la réalité n'est pas définie sur R+.
Y en a qu'en même qui réussisse à trouver un intérêt à s'enchaîner sur des rails. Si c'est leur vision de la liberté, pourquoi pas ? Moi, je préfère vomir.
 
Rémy