Aoe - Rencontre et au revoir.http://aoe.cowblog.frSi mes 17 ans et quelques mois de vie m'ont bien appris quelque chose. C'est que rien n'est constant. Et que la seule chose périodique dans la vie c'est les pavés qu'on se prend dans la gueule lorsque notre petite personne est bousculée. Nous ne sommes tous qu'une bande d'égoïste qui se métamorphose pendant toute une vie, non pas le but d'aider les autres ou quoi que ce soit, rien ne sert de vous voiler la face. Mais plutôt pour enrichir notre petit confort personnel. Mais la vie, ce n'est pas que notre petite personne. C'est aussi toutes les autres personnes qui gravitent autour de nous comme des électrons. Ces électrons pourtant si négatifs, mais qui sont nécessaire à notre Nous. Sans ces gens qui animent notre vie, nous ne pourrions même pas être nous. Et même si, de toute façon, on perd beaucoup plus souvent que l'on gagne. On ne peut s'empêcher de profiter de tous ces mièvres sentiments qui nous aident autant à nous sentir mieux qu'une morsure dans un bloc de cyanure. Sans blague, je suis si pessimiste que ça ? Je ne m'en étais même pas rendu compte.CowblogfrMon, 24 Jun 2013 00:51:54 +0200180http://aoe.cowblog.fr/brouillon-3243711.htmlBrouillon La question c'est : est-ce qu'il y a du pouvoir dans l'art ? Vous avez quatre heures.

J'ai l'impression que le concret salit. La justice, beau concept, non ? C'est ce qui m'intéressait à la base quand j'ai décidé de faire du droit. Récompenser celui qui le mérite, et pas l'inverse. Y a ces gens qui sont censés enseigner ce qui est juste, aspirer à une bonne justice. Ils n'aspirent qu'à l'apparence, au "paraître juste", beurk. Et puis même sans ça, dès que le concret s'y mêle, la belle idée de justice s'éloigne. Contrats, articles, décrets, lois, signatures, argent. Barrières formelles : le prix à payer pour la justice ? Bof.

On peut s'intéresser à tout : Dieu, l'Humanité, dieu, l'homme. Mais à tout idéal se mêle se concret humain, banal et dégueulasse. Un truc un peu mauvais qu'on dégage tous et qu'on essaie plus ou moins de combattre.
Alors quoi ? Ce qui n'est pas idéal est vil ? La prose, c'est vil et bas ? Le rire, c'est vil et bas ? On devrait juste bailler d'admiration devant le beau. Et c'est tout ?

Je sais pas, j'arrive pas à me décider. Tout baser sur l'idée, et puis ? Chacun comprend ce qu'il arrive à comprendre. La vie, l'art, ça n'a de sens que dans l'interprétation. Tout baser sur le beau ? Et puis, la vie c'est pas que du porno. Tout baser sur le divertissement ? La vie, c'est pas une blague Carambar.

Cela me tue, on peut rien faire sans retomber dans notre logique humaine. Le clignotant à droite, tourner à droite. Logique de merde.]]>
http://aoe.cowblog.fr/commentaires-3243711.htmlMon, 24 Jun 2013 00:51:00 +0200http://aoe.cowblog.fr/brouillon-3243711.html
http://aoe.cowblog.fr/telepathie-3239260.htmlTélépathie Son regard bouge constamment. Derrière ses lunettes, ses yeux verts semblent toujours un peu humides. Ils s'agitent dans une danse folle sans qu'on ne puisse confondre cette folie avec de l'incompréhension. C'est sans doute de la peur : elle ne voit plus les choses comme avant, elle a peur car elle ne comprend plus aussi facilement qu'avant. Son regard s'agite pour comprendre ce qui se passe, il évite de croiser ceux des autres de peur qu'on y décèle sa frayeur. La danse de ses yeux attriste, elle semble triste. Quand ils s'arrêtent de bouger, elle a l'air triste. Sa tristesse est intense et profonde : elle prend au ventre et à la gorge, elle fait s'interroger. A son âge, elle s'inquiète : a-t-elle vraiment profité des couleurs de la vie ? Etait-ce vraiment la vie, toute cette tristesse, tout ce vain travail et ces efforts éreintants ? Elle ne m'envie pas, mais elle est une hymne au regret. Parfois elle chante et c'est son coeur qui chante. J'aimerai pouvoir lui parler, essayer de comprendre ce qu'elle peut ressentir au lieu de deviner bêtement. Alors elle penserait à ces choses qui la réjouissait : danser, chanter, rire, voir ses enfants heureux. Je la surestime peut-être. Sans doute n'est-elle pas aussi belle, comme j'aime à le croire. Cela expliquerait pourquoi elle s'énerve soudainement. Elle a peur, elle regrette, elle ne comprend plus ce qui arrive, elle voit la fin arriver. Alors elle est en colère contre Dieu, contre nous, contre elle-même, contre sa vie et ses échecs. Je voudrais qu'une fois au moins la vie l'épargne, lui donne des raisons d'être heureuse. La nature devrait lui permettre ça. En vérité, j'ai peur de ce que l'avenir me réserve, qu'un jour pluvieux, je me mette à ne plus comprendre. J'ai peur d'oublier le bonheur d'aimer, de respirer, d'assister au bonheur d'autrui. J'ai peur de devenir pessimiste. J'ai peur que l'avenir me prenne toutes ces raisons d'avoir l'espoir. J'ai mal de ne rien pouvoir faire pour elle. Je lui ai lassé ce bracelet tout pourri. C'est marrant, il n'avait aucune valeur pour moi, mais elle le porte depuis des mois et il a pris une valeur. J'espère que parfois quand elle le regarde, qu'elle le touche avec frénésie, elle pense à moi et aux moment qu'on a partagé quand elle n'avait pas encore peur.

"Si je devais me réincarner, je ne serai qu'un brin d'herbe comme les autres."

J'ai mal pour toi.

"J'emmerde le bon Dieu, moi."

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http://aoe.cowblog.fr/commentaires-3239260.htmlWed, 15 May 2013 20:23:00 +0200http://aoe.cowblog.fr/telepathie-3239260.html
http://aoe.cowblog.fr/on-reprend-3237969.htmlOn reprend.
C'est idiot. Faire des plans pour l'avenir, affirmer que l'on fera ou que l'on ne fera pas une chose, assurer que notre caractère est immuable, que notre conviction est infinie. C'est stupide parce que c'est faux. Nos perspectives d'avenir se modifient, l'on change, nos croyances évoluent.
Par contre, on doit espérer.
 
On reprend.
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http://aoe.cowblog.fr/commentaires-3237969.htmlWed, 01 May 2013 00:16:00 +0200http://aoe.cowblog.fr/on-reprend-3237969.html
http://aoe.cowblog.fr/cynisme-3166418.htmlCynisme 2012/02/05 @ 01:44:51
 
Ce monde est cynique, dégoûtant de guturaux gargouillements maniganciers. Tous rient jaune derrière leurs dents blanches. Aujourd'hui, on nait mal. On est mal.
 
La place du gagnant devient celle du perdant. Seuls les solitaires semblent solaires. On est tout sauf nous. Nous ne sommes qu'un indéfini général qui pend d'un rien du tout de réel.
 
Pourtant le ciel reste bleu, la nature baigne dans l'eau verte. Les ondes traversent le monde sans perturber l'amour. Les familles se créent encore et ronronnent dans leur mal-être.
 
Le rire est là, le rire est las. Le rire nécessaire s'applique. On doit se cacher de la laideur des inquiétudes. Pourtant vit-on.
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http://aoe.cowblog.fr/commentaires-3166418.htmlSun, 05 Feb 2012 01:52:00 +0100http://aoe.cowblog.fr/cynisme-3166418.html
http://aoe.cowblog.fr/ecrire-3155923.htmlEcrire

J'aimerais écrire un livre, mais comme tout ce que je voudrais faire, cette envie m'échappe alors que j'y songe intensément. Cette page blanche m'arrache la rétine, dans l'écran qui me fait face.

Lorsque je me pose la question « Pourquoi écrire ? », l'amour des mots s'impose à moi. Que ce soit un crayon dans la main ou un clavier sous les doigts : je suis comme un enfant devant une étoile filante, les lettres se lient et les mots se mélangent. Pourtant, mon égocentrisme doit s'exprimer par là, je voudrais égoïstement être lu, et généreusement offrir à quelque lecteur que ce soit le plaisir de quelques phrases.

Je pressens que l'écriture est un travail immense, et pourtant je ne peux me débarrasser de l'idée qu'elle doit filer sous l'inspiration soudaine d'un esprit en ébullition. Tous ces écrivains admirables auraient donc écrit leurs chefs d'œuvres en la tranquillité de leur chanceux esprits ? Sans qu'aucun travail ne soit fourni ? Je sais que tout cela est impossible, l'écrivain doit être en constant questionnement sur ce qu'il écrit, sur ce qu'il va écrire. C'est un travail comme les autres, après tout, il serait paradoxal qu'il ne nécessite aucun effort.

C'est trop bête, je voudrais écrire un roman, mais rien qu'à l'idée de devoir choisir un prénom à un personnage me bloque. Je vois de nombreux possibles, et tout à coup un éboulement me barre le passage. Le pire dans tout cela, c'est que je suis persuadé que la résolution de ce premier problème ne m'avancerai à rien, car un second se présenterai alors.

Le fait est que l'écriture est une succession d'effort laborieux, qui peut-être ne paieront jamais. Un jour, je m'y mettrai. Je suis persuadé que je peux le faire, je dois en avoir les capacités.

En attendant...

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http://aoe.cowblog.fr/commentaires-3155923.htmlThu, 08 Dec 2011 23:30:00 +0100http://aoe.cowblog.fr/ecrire-3155923.html
http://aoe.cowblog.fr/veilleite-3151646.htmlVeilleité ?Le 18 Novembre 2011, 20h13

Il est d'événements inattendus qui nous font rendre compte de notre stupidité. Ainsi, j'ai lu
Les Faux-Monnayeurs de Gide. Eu-je crû alors être tombé de si haut que je crus ne jamais pouvoir me relever ? Cela va sans dire, j'ai été touché. J'ai été assailli par cette multitude profonde et transversale de pensées. J'ai vu plus qu'un roman pur dans ce livre. J'y ai vu la livraison complète et intime d'une vision de la vie. J'ai compris que personne ne la percevait de la même façon. Que personne n'était « un », mais que tout le monde était « le ».


Je vois en rougissant, et j'ai bien peur, de répéter tout ce qui a déjà été dit par cette multitude de personne qui avant ma naissance surpassaient déjà mon orgueil. J'ai cru comprendre ce qu'était la littérature, ce qu'était l'art, ce qu'était la vie, avant même d'avoir compris comment admirer toutes ces choses. Maintenant, je n'aurais plus cette prétention. Je serai humble et comprendrait que, loin d'être en connaissance de tout, je serai en connaissance d'un tout.

Ce que je voudrais, c'est aiguiser ma perception, c'est apprendre à comprendre en sentant. Cela éclos enfin en moi, j'arrive à exprimer ce sentiment, ce désir qui me dévorait depuis plus d'un an : le désir d'observer. Pas les faits de sciences et d'actualités, non. Mais d'observer la vie. J'avais déjà sans me le dire le pressentiment que cela ne pouvait se faire que par l'art. En regardant Elephant, l'an dernier, j'avais cru entrevoir une vision du monde. Dans l'objectif de la caméra, mon œil suivait furtivement le dos de ces individus perdus dans les couloirs du lycée, dans le dédale de la vie. En lisant le roman de Gide, j'ai vu dans l'œil d'un dieu tous les possibles du réel.

Serait-ce alors cela ? Comprendre la vie, ce serait comprendre ses possibles ? Je ne reste pas passif observateur, ça non. Mais je voudrais regarder et comprendre chaque corps, chaque idée, et chaque lien qui les unit. Et si un jour je les comprends, essayer de les écrire, ou de les former en image, de faire un film.

Je me suis nourris des espoirs de Bernard, d'Olivier. Je me suis retrouvé dans des pensées d'Armand, d'Édouard. Je crois que j'aime Gide, il faudrait que je le lise mieux. En attendant, j'ai retrouvé, en partie grâce à cette lecture, l'espoir. J'ai redécouvert le fait que la vie ne se résumait pas à un boulot et une vie de famille, mais que quelque chose de bien plus profond s'y passait en chacun de nous.
Velléité.

Rémy.

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http://aoe.cowblog.fr/commentaires-3151646.htmlFri, 18 Nov 2011 20:58:00 +0100http://aoe.cowblog.fr/veilleite-3151646.html
http://aoe.cowblog.fr/verite-3147593.htmlVérité
Plus maintenant. Je ne suis plus vide. Je ne ressens plus le Vide. Ou plutôt, à présent, je ressens un peu de Tout. Il n'y a plus la déception du falsifiable. Tout est vrai en moi. Je suis une vérité.]]>
http://aoe.cowblog.fr/commentaires-3147593.htmlMon, 31 Oct 2011 14:50:00 +0100http://aoe.cowblog.fr/verite-3147593.html
http://aoe.cowblog.fr/compter-battre-connaitre-3145947.htmlCompter, Battre, Connaître. 
C'est comme une musique entraînante, une hymne au bonheur et à la vie qui m'entraîne sur des pistes m'étant jusqu'alors inconnues. J'ai découvert l'Instant. Instantanément solitaire. J'ai compris que la solitude n'était pas toujours cynique. Elle qui était jusqu'alors égoïste et personnelle, qui me prenait à la gorge et m'étranglait presque jusque mon dernier souffle. Elle qui ne se gênait pas pour revenir régulièrement m'entraver de sa pesanteur. Je l'ai découvert sous un autre angle. Notre solitude. Celle qui fait que sans dire mot, sans acte faire, sans pensée produire, l'on se sente heureux. J'ai découvert qu'une simple compréhension pouvait rendre heureux. En voyant que tu étais là, à mes côtés, et que rien que cette connaissance de ta présence était suffisante à mon bonheur.
J'ai fini de craindre la solitude. Cette peur est révolue. J'ai maintenant peur des autres. Peur qu'ils ne m'écartent de notre solitude, qu'ils ne t'écartent de notre solitude. J'ai presque peur de la vie, serait-elle aussi capable de nous prendre notre solitude ? Le hasard est devenu mon angoisse. Qu'il me pousse, ou qu'il te pousse, à l'extérieur de nous, me fait frémir avant même d'en avoir fait l'expérience.
Ce n'est pas grave, les battements de l'hymne de la solitude jouent encore en rythme. Ils sont apaisants. Leur niaiserie ne m'empêche pas de les chérir, de les adorer. Je ne les repousserai pour rien au monde. Rien n'y personne n'est apte à m'en dégoûter. Je n'ai qu'à compter, comme un enfant qui compte à rebours les jours qui précèdent Noël. Moi, je compte les jours, les semaines, les mois, que nous passons dans notre solitude jouissive. Et j'entre-aperçois avec une joie naissante la quantité de jours, de semaines, de mois, qu'il nous reste, pour que l'on se découvre l'un l'autre, pour que l'on découvre le monde, pour que l'on vive à deux ; sans jamais en voir la fin.

 
Rémy.
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http://aoe.cowblog.fr/commentaires-3145947.htmlSun, 23 Oct 2011 02:35:00 +0200http://aoe.cowblog.fr/compter-battre-connaitre-3145947.html
http://aoe.cowblog.fr/melancholia-3134750.htmlMelancholiaLe 04 Septembre 2011, 13h58

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Hier soir, j'ai vu Melancholia, de Lars Von Trier. Et... Il faut que j'en parle, parce que ce film mérite que l'on parle de lui, et aussi parce que ce film parle de lui-même, il parle de nous, de l'Homme.

Comme d'habitude, Von Trier veut montrer les faiblesses de l'homme. Pourtant, tout laisse à croire que les personnages vont être heureux, un magnifique mariage, un couple amoureux, un paysage presque onirique. Tout est faux.

A grands renforts de regards éloquents, de gestes fébriles et de confessions lugubres, on comprend vite que tout cela n'est qu'un terrible mensonge. Tout comme il ment tous les jours, l'Homme a ici inventé une cérémonie basée sur le mensonge, le mensonge du bonheur, le mensonge de l'amour. Rien est vrai, on le voit dans les yeux de Justine (Kristen Dunst), on le sent dans ceux de Claire (Charlotte Gainsbourg). Michael, le mari, n'est qu'une représentation de la Stupidité de l'Homme. L'ambiance même montre que la vie Humaine n'a aucun sens, elle n'est qu'attente d'un événement dont tout le monde ignore la spécificité. L'Homme attend quelque chose, et en attendant cette chose, il n'a rien d'autre à faire que d'agir terriblement : il n'y peut rien, il est mauvais par nature.

D'ailleurs, chaque personnage est la représentation d'un agissement mauvais. Justine est le Mensonge, son mari est la Stupidité incarnée, Claire représente la Peur de l'homme. La mère de Justine et Claire a déjà tout compris : elle n'attend plus rien de la vie, ni des hommes. Le père de Justine et Claire ne fait que profiter de ce qui lui arrive. Le Patron de Justine représente la perversité de l'Homme par l'argent. L'employé possède à lui tout seul toute la recherche du profit du monde, que ce soit le profit financier ou le profit relationnel ou sexuel. Le Mari de Claire n'est qu'un Passionné Idiot, qui fait semblant de ne pas voir arriver sa Mort.

Au milieu de tout ça, on a une figure enfantine, Léo, le fils de Claire, qui ne fait que copier les adultes qu'il rencontre, comme le font tous les enfants. Lui aussi finirait par copier tous ses mauvais agissements s'il n'y avait pas Melancholia. Cependant, pour l'instant, il reste innocent, c'est le seul qui mérite la Pitié. Mais il ne l'aura pas. « The Earth is evil. » comme dirait Justine. Elle est condamnée.

Le film se finit, une explosion, puis le noir. Je n'avais rien compris jusqu'aux dernières minutes, rien compris à ce que le Réalisateur voulait dire. Mais je n'ai compris qu'à la fin, quand Melancholia impose à l'homme de comprendre son erreur. Tout ça m'a donné la nausée, vraiment. Je n'ai pas été mal comme ça après avoir regardé un film depuis Requiem For A Dream.

Mais ce film est à voir. Je le conseille à tous ceux qui pourraient être sensible à la beauté dramatique des films de Lars Von Trier.

Rémy.

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http://aoe.cowblog.fr/commentaires-3134750.htmlSun, 04 Sep 2011 14:12:00 +0200http://aoe.cowblog.fr/melancholia-3134750.html
http://aoe.cowblog.fr/fatigue-3132751.htmlFatigue
Je suis fatigué. Pourtant la morsure du froid nocturne me tient éveillé ; heureux ou malheureux, aucune idée. Je sais juste mes émotions, car à l'heure où les sens s'endorment ; les sentiments s'éveillent. Ils restent confus et mélangés, impossibles à identifier. Mais leur présence est si fortement certaine qu'elle rassure et s'exprime ainsi : j'aime davantage ceux et ce que j'aime tandis que mes dégoûts et mes peurs se gonflent de ma fatale impuissance. Et comme de coutume je m'impatiente : les limites d'expressions de mon amour et de ma haine sont symbolisées par l'étreinte et le vomi. Tant pis, je m'en contente. Ca n'a aucun sens, c'est juste la vie, c'est une bulle d'égoïsme et de sentiments dégoûtants développés par les autres pour les autres. Alors je me lève, vide et las. Et je reste les bras ballants. Bientôt, je vais dormir, et ça ira mieux.
Rémy

"Quand on vit, il n'arrive rien. Les décors changent, les gens entrent et sortent, voilà tout. Il n'y a jamais de commencements, les jours s'ajoutent aux jours sans rime ni raison, c'est une addition interminable et monotone."
Sartre, La Nausée
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http://aoe.cowblog.fr/commentaires-3132751.htmlFri, 26 Aug 2011 12:04:00 +0200http://aoe.cowblog.fr/fatigue-3132751.html