La question c'est : est-ce qu'il y a du pouvoir dans l'art ? Vous avez quatre heures.

J'ai l'impression que le concret salit. La justice, beau concept, non ? C'est ce qui m'intéressait à la base quand j'ai décidé de faire du droit. Récompenser celui qui le mérite, et pas l'inverse. Y a ces gens qui sont censés enseigner ce qui est juste, aspirer à une bonne justice. Ils n'aspirent qu'à l'apparence, au "paraître juste", beurk. Et puis même sans ça, dès que le concret s'y mêle, la belle idée de justice s'éloigne. Contrats, articles, décrets, lois, signatures, argent. Barrières formelles : le prix à payer pour la justice ? Bof.

On peut s'intéresser à tout : Dieu, l'Humanité, dieu, l'homme. Mais à tout idéal se mêle se concret humain, banal et dégueulasse. Un truc un peu mauvais qu'on dégage tous et qu'on essaie plus ou moins de combattre.
Alors quoi ? Ce qui n'est pas idéal est vil ? La prose, c'est vil et bas ? Le rire, c'est vil et bas ? On devrait juste bailler d'admiration devant le beau. Et c'est tout ?

Je sais pas, j'arrive pas à me décider. Tout baser sur l'idée, et puis ? Chacun comprend ce qu'il arrive à comprendre. La vie, l'art, ça n'a de sens que dans l'interprétation. Tout baser sur le beau ? Et puis, la vie c'est pas que du porno. Tout baser sur le divertissement ? La vie, c'est pas une blague Carambar.

Cela me tue, on peut rien faire sans retomber dans notre logique humaine. Le clignotant à droite, tourner à droite. Logique de merde.