Le 27 Novembre, à 23h03

Ce soir, c'est la crise de pessimisme. Je ne suis pas L'homme qui voulait vivre sa vie, ni même L'homme qui va vivre sa vie. Je suis juste un homme - et encore, c'est vite dit. Et en cette période trépidante durant laquelle chacun d'entre nous recherche sa destinée tout en se disant qu'il n'a toujours pas fait ses achats de Noël, je ne fais que m'apitoyer sur mon sort. Non pas que je sois triste ou déprimé, il s'agit juste de mon manque d'intérêt soudain pour mon avenir lointain. Mes pensées planent dans l'obscurité froide de l'hiver, elles entreprennent de m'inspirer du dégoût. Un dégoût pour la simple notion de vie qui semble si merveilleuse et si humaine alors qu'elle ne l'est pas tellement, finalement. C'est quoi la vie sinon une suite de banalités qui s'accumulent ? Sinon l'attente de la mort qui de toute façon, arrivera et prendra tout ce dont on est fier ? Sérieusement, quelle est la différence entre une personne qui gagne sa vie plus qu'elle ne le devrait et celle qui s'en sort tout juste ? C'est certain que de telles pensées ne vont pas m'aider à trouver la motivation. Mais le bonheur semble tellement ne pas résider dans cette perfide recherche matérialiste que je n'arrive pas à trouver l'étincelle pour faire démarrer le moteur de mon courage. Finalement, peu importe mon travail futur, il ne sera qu'une moindre partie de ma vie, l'important ne réside pas là dedans. J'en suis persuadé. Je ne ferai que ce que j'aime, pour ce(ux) que j'aime.

Rémy